LA GALERIE
"POÉSIE, LAISSE-MOI T'AIMER MÊME SI J'INSISTE DE TROP. T'AIMER EN POINTILLÉS MAIS TOUJOURS T'AIMER. NE JAMAIS ROMPRE AVEC TOI, JE PRIE. EXCUSE-MOI QUAND JE NE RÉFLÉCHIS PLUS. JE SAIS. JE SAIS QUE PARFOIS JE FAIS COMME SI JE N'AIMAIS PAS LES MOTS. PARFOIS POUR ME SENTIR PRÈS DES AUTRES, JE PRÉTENDS N'AVOIR AUCUN CŒUR POUR NE PAS ÊTRE ENNUYEUX DE T'AIMER. ÊTRE TROP DE "JE T'AIME" ET PAS ASSEZ DE "BONHOMME" C'EST RISQUER D'ÊTRE AFFREUX. ALORS LAISSE-MOI ÊTRE AFFREUX DE T'AIMER EN TOUTE DISCRÉTION."
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47CMX55CM
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35CMX41CM
Méfiez-vous des yeux qui observent des bouches moroses et des abeilles. Tous butinent les roses et les images comme passent les matins et les mirages, usent des mots et rusent de trop. Quand vient le soir, ils se réveillent. L'un est humain, l'autre est barbare. Les apparences sont trompeuses, sulfureuses sous leur teint d'élégance. Entre les glaïeuls, ils avancent, inconnus. L'un tue alors que l'autre est seul et nu.
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58CMX66CM
Certaines fois je ne suis plus poussé par une envie poétique. La parole m'est enlevée. Ce qui m’intéresse et me passionne semble soudainement fuir. Alors je me retourne au fond du jardin. À nouveau, je vois ces oiseaux qui ne volent pas. Ils sont remplis de questions sans audaces. Les mêmes, me semble-t-il, qui avaient volé mon regard hier encore. Je garde l’apparence brave, courageuse, mais le cœur lui est ouvert et découpé. L’espoir est loin, comme invisible.
44CMX36CM
32
44CMX36CM
Il y a des saisons plongées dans l’ébène. D’autres dans l’ivoire. Au milieu, la mienne, crée des histoires. Qu’importe la couleur de la mine, sachez bien lire entre toutes les lignes.
Il revêt l’allure d’un de ces gisements où se trouvent les pierres rares qui arborent les couronnes. D’une fragilité inouïe et d’un caprice infini.
14
68CMX56CM
54CMX41CM
65CMX53CM
30
55CMX45CM
Balayé car ma présence ne sied à leur liberté. À la force de l'usure, parfois je ne suis plus robuste. J'ai le dos qui disparaît, les vertèbres qui s'estompent mais je reste là. Je les regarde mourir sauvagement..
13
61CMX52CM
Ils en abritent. Ils recueillent. Se taisent, impartiaux. Ils n’en trahissent aucun. Ils sont solides, ils écoutent. Ne perdent rien. Tout ce que vous pouvez bien leur raconter, ils le gardent et le gravent. Des secrets, ignorés, dans une mémoire dorée.
26
73CMX63CM
34
80CMX64CM
2
74CMX61CM
8
75CMX65CM
Les traits parfois nous relient ou nous séparent. Les traits façonnent qui l'on est. Les traits barrent, soulignent, cachent, remplacent et s'effacent. Physiques, ils marquent. Moraux, ils caractérisent. En un trait, je trace la route que je suis, je crée qui je veux, j'évince à souhait. Je fais de demain un nouveau trait ou une continuité. J'ai choisi une seule ligne, un seul trait. Un seul trait pour barrer la route aux immondes mièvreries, aux couleurs insipides. Juste un pour me rapprocher du seulement et complètement tel. Et si j'échoue, si je déborde, que de mon trait je m'éloigne. Mon cœur s'arrêtera avant que mes larmes ne coulent. L'impalpable absolu deviendra au creux de ma main. Je renaîtrai sans être jamais mort pour quelque chose de nouveau.
16
70CMX60CM
Quelque chose d’unique, quelque chose de beau, de profond, entre la terre et l’or. Hors des normes, des frontières, déstructuré subtilement. D’autres lignes. Vieux déjà mais jeune encore. Des paysages, je rêve… des pierres sur lesquelles des fois je m’allonge, je pense et vagabonde. Sur un coin de ciel, mon esprit glisse.
15
90CMX76CM
Sur le papier, je mets tout, je m’habille avec, de voyages et d’amour. M’écorche de haine. Un peu de peur. Du noir, du sombre. Du beau, du grand. Du doux, du subtile qui chuchote. Des pas qui coulent, des cris, de la force qui roucoule et des murmures. Des couleurs et des pensées, des mots et quelques souffles abîmés. Le torse rayé... dont les plumes s’envolent et les poils s’élèvent. Les écailles valsent et les pétales dansent. Seul, je parle fort. Je parle fort et de papier je m’habille.
7
87CMX72CM
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66CMX56CM
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66CMX56CM
Laisser les singeries se faire et se défaire.
C'est aussi, le soudain bien sûr, l’inachevé, le trait, le geste incontrôlé.
Le visage peint par la flamme de cette étrangeté en laquelle ils ont cessé de croire quelquefois.